OMC
Les ONG appellent l'OMC à négocier "de nouvelles règles agricoles"
par AFPil y a 21 ans2 min de lecture
PARIS, 7 juil 2004 - Plusieurs ONG internationales, dont Oxfam et le WWF, appellent jeudi les négociateurs de l'OMC à mettre en place de nouvelles règles agricoles pour lutter contre la pauvreté, en commençant par l'élimination des subventions qui ont un impact sur les prix mondiaux.
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Dans un communiqué, ces organisations non gouvernementales (ONG) craignent que l'accord-cadre actuellement en négociation et qui doit être adopté au cours du mois de juillet par l'Organisation mondiale du commerce (OMC) "ne se traduise par un déséquilibre" défavorable aux pays pauvres. Elles notent en effet que "la tonalité actuelle des négociations" agricoles en cours, qui repose sur trois piliers (accès au marché, soutien interne et subventions à l'exportation), "suggère qu'il soit demandé aux PVD d'adopter une libéralisation accrue de leurs marchés agricoles sans aucune assurance de voir la fin du dumping à l'exportation".
"Cette approche déséquilibrée", "contradictoire" avec les principes de la négociation actuelle définis en 2001 à Doha (Qatar), "a prévalu durant l'Uruguay Round, le dernier cycle de libéralisation, et a fait la preuve de ses effets désastreux sur les paysans pauvres et vulnérables", ajoutent-elles. "Des milliers de producteurs, pour la plupart parmi les populations les plus pauvres de la planète, ont ainsi vu leur revenu s'effondrer, dû à l'augmentation de la concurrence déloyale engendrée par le bradage de produits importés sur leurs marchés", rappellent les ONG.
En conséquence, elles appellent les négociateurs de l'OMC à faire en sorte de mettre fin à "l'exportation de produits agricoles à un prix inférieur à leur coût de production", et donc aux subventions qui ont un impact sur les prix mondiaux. Elles les enjoignent également à autoriser "les mesures transparentes qui visent à soutenir les fonctions non commerciales de l'agriculture (sécurité alimentaire, le développement rural, protection de l'environnement) qui favorisent "un développement durable", et à n'adresser "aucune demande d'ouverture des marchés" aux PVD "tant qu'il n'a pas été mis fin au dumping".